lexique
六合 LIU HE LES SIX ORIENTATIONS (centrage du pratiquant)
- Sud (devant)
- Nord (derrière)
- Est (gauche)
- Ouest (droite)
- Ciel (haut)
- Terre (bas)
- Dans l’assise, dans la posture qui vous convient, balancer le corps dans son unité vers l’avant, l’arrière, la gauche et la droite afin de trouver un équilibre sur le plan horizontal.
- Puis sur le plan vertical, aligner les points bai hui (cent réunions) 20VG et hui yin (réunion du yin) 1 VC, afin de trouver une posture ni tendue vers le haut, ni tassée vers le bas.
- Prise de conscience de l’avant, de l’arrière, du côté gauche, du côté droit, du haut, et du bas du corps.
- Prise de conscience de l’espace devant, derrière, à gauche, à droite, en haut et en bas
Etirements : Quesako ?
Les bienfaits des étirements selon Claudy Jeanmougin
Nous ne saurions trop répéter que tout exercice ou pratique physique sportive devrait commencer et finir par des étirements. L'étiremen fait prendre consciense des limites dans le temps présent des possibilités de l'organisme. Ces limites ne doivent pas être forcées mais appochées pour atteindre le moment de détente qui intervient dans la première minute de maintien de l'étirement
La structure qui limite en premier le mouvement est la musculature, vient ensuite le le tissu ligamentaire puis les os eux-mêmes
CHERCHER L’AIGUILLE AU FOND DE LA MER ; REFERENCE A LA PERIGRENATION VERS L’OUEST DE WU CHENG’EN
LE TEXTE
Mission difficile si l’on prend cette expression au pied de la lettre, moins aisée que de la chercher au milieu d’une botte de foin. Plus sérieusement ce mouvement fait référence à un passage du livre Xiyou ji (la pérégrination vers l’ouest) de Wu Cheng'en (1505-1580).
Ce texte appartient aux « quatre livres extraordinaires » qualité qu’il partage donc avec « L’histoire des trois royaumes », « Au bord de l’eau », et « Le rêve dans le pavillon rouge ». Il décrit l'expédition en Inde, au VIIe siècle, du bonze Xuanzang (602-664) accompagné par le singe Sun Wukong, le cochon Zhu Bajie, et le bonze Shaseng
LA RECHERCHE D'UNE ARME A SA CONVENANCE
Parmi les innombrables aventures et péripéties contées dans cet ouvrage, celle qui nous occupe conte la recherche par Sun Wukong d’une arme à sa convenance. Sur les conseils des quatre vieux singes qui sont ses vénérables conseillers, il part rencontrer le roi-dragon de la mer orientale, selon ceux-ci ce roi détiendrait une arme en rapport avec sa force, Sun Wukong déclina successivement sabre, fourche à neufs dents, hallebarde, armes regardées comme trop légères pour cet immortel. Le roi-dragon restait sans voix et sans solutions face aux exigences de Sun Wukong. La situation se débloqua enfin lorsque la mère du roi-dragon se souvint qu’une masse de fer magique était entreposée parmi leur trésor, celle-ci avait servi à niveler la voie lactée, et Yu le grand ([1]) lui-même l’aurait utilisée afin de fixer le niveau des mers et des rivières, cette arme magique semblait destinée à régler les affaires du ciel et de la terre.
Ce pilier de fer nommé « bâton magique à pommeaux d’or » avait la particularité de répondre aux requêtes de Sun Wukong, il obtenait à l’appel de sa voix une arme selon sa convenance adaptée au besoin du moment. Il pouvait ainsi la transformer en aiguille qu’il dissimulait derrière son oreille, ni vu ni connu, une arme terrible réduite à une simple aiguille inoffensive, quelle arme redoutable ! Quelle malice de notre roi-singe !
Cette aiguille au fond de la mer évoque donc l’arme fétiche de Sun Wukong. Il pouvait aussi la transformer en redoutable masse atteignant en haut le trente-troisième ciel en en bas le dix-huitième creux de l’enfer, il s’en servit à l’occasion d’argument de « poids » afin de se retirer lui-même du registre du roi des morts afin de pouvoir jouir sans limite de son immortalité, encore une de pitreries..
Ces deux épisodes, l’entretien avec le roi-dragon et celui du registre, lui couta une convocation par l’empereur de jade, mais pour tout savoir sur la suite, il vous faudra lire ces aventures dans le Xiyou ji !
LE MOUVEMENT "CHERCHER L'AIGUILLE AU FOND DE LA MER" (style Yangjia michuan taiji quan)
La pique des doigts index et majeur réunis fait penser à une aiguille, le fait de lier deux doigts et de les diriger dans une direction précise exprime une concentration de l’énergie, on trouve cette position de doigts dans la plupart des techniques d’armes du taiji quan, dans la forme de l’épée cette position est considérée comme une deuxième épée, destinée à viser les points vitaux du corps.
Dans le geste « chercher une aiguille au fond de la mer » cette pique des doigts vient appliquer une pression vers le coup de pied de l’adversaire. Le fait de baisser la main permet quant à elle une libération de saisie de la main ou du poignet.
Le mouvement descendant symbolise la descente au fond de la mer afin d’y ramener cette aiguille magique.
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A LIRE
Le singe pèlerin ou le pèlerinage d’Occident Wou Tch’eng-En
En BD Le voyage en Occident T1 la naissance du roi singe Chen Weidong et Peng Chao
et Le dieu singe volume 1 Morvan et Jian Yi
A VOIR
En DVD le royaume interdit de Rob Minkof
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Sources photos
www.istockphoto.com
[1] Ancêtre de la culture chinoise, Da Yu fonda la dynastie Xia 2207-1766
Yong Fa 用法 quésako ?
Littéralement : applications techniques
YONG : usage
FA : technique
Leurs utilités
- Ce sont les utilisations potentielles des techniques contenues dans un geste, autrement dit l'expression du sens martial des mouvements.
- elles permettent la mise en place du geste de la forme
Principes à respecter
- l’écoute
- la distance juste
- la précision
- l’implication
- être à la disposition du partenaire, l’aider à parfaire son geste
Fin du travail avec partenaire, reprendre le travail de la forme
Le WU QIN XI Du Docteur Hua Tuo
« Quant au médecin Hoâ-t’ouo, qui finit centenaire vers l’an 220 de l’ère chrétienne, sa biographie est répétée deux fois dans l’Histoire. Il éclipsa l’ancien Piên-ts’iao. Il eut certainement connaissance de procédés exotiques, indiens, peut-être grecs. Il pratiquait l’acupuncture, appliquait des moxas, faisait des incisions hardies, après avoir préalablement narcotisé le patient au moyen d’une infusion de chanvre (chanvre indien, haschisch). Il tirait ainsi toutes les humeurs peccantes ; extrayait, rafistolait, rinçait les viscères ; recousait et appliquait une pommade merveilleuse, qui ressoudait les lèvres de l’incision en cinq jours de temps. L’histoire raconte en détail les plus abracadabrants de ses diagnostics. Il faisait vomir à ses malades, pour leur consolation, des couleuvres, des poissons, des insectes ; ce qui donne à penser qu’il était prestidigitateur, et suggestionnait les névrosés, tout comme nos aliénistes modernes. »
Extrait des TEXTES HISTORIQUES
Histoire politique de la Chine
TOME II
Léon WIEGER S. J.
L'ORIGINE DU WU QIN XI
Les annales des Hans postérieurs (25-220apJC) relatent que le docteur Hua Tuo (111-208) aurait créé une série de mouvements imitant des animaux appelée le Wu Qin Xi (jeu des cinq animaux) Dans cet extrait de sa biographie, Hua Tuo s'adresse à son disciple Wu Pu :
« Le corps a besoin de mouvements modérés. En le remuant et le balançant de droite et de gauche, le souffle issu des céréales est convenablement réparti et assimilé. Le sang circule bien, et les maladies ne peuvent pas naître. Il en est du corps humain comme du gond d'une porte qui ne rouille jamais. C'est pourquoi les taoïstes pratiquaient des mouvements gymniques (dao yin) Ils imitaient les mouvements de l'ours, faisaient mouvoir toutes les articulations et les passes du corps afin d'éviter le vieillissement. J'ai moi-même une technique appelée jeu des cinq animaux (wu qin xi) c'est-à-dire le tigre, le cerf, l'ours, le singe et l'oiseau. Elle permet d'éliminer les maladies et d'accroître le bon fonctionnement des membres inférieurs. Dès qu'un désordre est ressenti dans le corps, il convient d'exécuter le jeu d'un animal jusqu'à transpiration. Si l'on transpire beaucoup, il convient de s'enduire le corps de poudre. Après cela, le corps devient léger, vigoureux et l'appétit revient »
ASSOCIATIONS ANIMAUX/ELEMENTS
WU QIN XI Synthèse de plusieurs écoles |
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BOIS |
FEU |
TERRE |
METAL |
EAU |
Tigre |
Léopard ou Dragon ou Serpent ou Cerf |
Ours |
Grue ou Cigogne ou Aigle |
Singe |
WU QIN XI ; KESAKO ?
WU |
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Les deux principes yin et yang, produisant les cinq agents, entre le ciel et la terre |
(Wieger 39)
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Caractères anciens |
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Cinq ; signe numérique. Cinq agents naturels (quatre bras et le centre)[1]
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On ajouta deux traits, pour figurer le ciel et la terre
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Remarquons l’influence des cinq agents ou cinq mouvements au vu de l’importante liste en rapport avec les cinq éléments, excusez du peu, (voir Ricci 5559) :
- Les cinq vertus
- Les cinq dynasties
- Les cinq préceptes bouddhistes
- Les cinq livres classiques ; Yi Jing, livre des Odes, Canon des documents, Mémoires sur les rites, Chronique de la principauté de Lu.
- Les cinq souillures (bouddhisme)
- Les cinq animaux domestiques
- Les cinq viscères
- Les cinq points cardinaux
- Les cinq classes de deuil
- Les cinq bonheurs
- Les cinq peines
- Les cinq planètes
- Les cinq éléments
- Les cinq lacs et les quatre mers
- Les cinq céréales
- Les cinq douleurs
- Les cinq relations sociales
- Les cinq péchés (bouddhisme)
- Les cinq couleurs
- Les cinq notes
- Les cinq pouvoirs surnaturels (bouddhisme)
- Les cinq saveurs
- Les cinq désirs (bouddhisme)
- Les cinq pics
QIN
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Animaux sauvages Oiseaux ; volatiles
|
(Wieger 23) |
Arrêter ; saisir, capturer |
(Ricci 954) |
Xi
|
jouer |
(Ricci 1791 |
[1] On peut le voir également comme une figure représentant un observateur placé au centre, regardant devant soi, derrière, sur sa gauche et sur sa droite.