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ASSOCIATION LE BAMBOU QI GONG ET TAIJI QUAN A HEROUVILLE SAINT-CLAIR PRES DE CAEN CALVADOS NORMANDIE

Leys, l'homme qui a déshabillé Mao sur la chaîne Public Sénat

19 Août 2024 , Rédigé par Association Le Bambou Publié dans #La Chine hier et aujoud'hui

Dans l'époque sombre et confuse que nous traversons, Public Sénat poursuit la mise en lumière d'esprits clairs et courageux. Après des films sur Raymond Aron et Albert Camus, ce documentaire porte sur Simon Leys, qui s'inscrit dans la même filiation intellectuelle : celle des hommes qui regardent le monde tel qu'il est. Simon Leys (né Pierre Ryckmans... ) a en effet été le premier et le plus lucide dénonciateur des crimes maoïstes, qui ont provoqué la mort de 60 à 100 millions de personnes. Son ouvrage « Les Habits Neufs du Président Mao » publié dès 1971 reste une référence sur ce sujet. Rendant hommage pour la première fois à ce sinologue d'une culture stupéfiante, ce « spectateur engagé » qui a regardé la réalité du maoïsme en face, ce film raconte aussi le prix que cet homme a payé pour son courage : une immense solitude. Ce documentaire montre bien le décalage abyssal entre ce que Leys voit en Chine et la petite musique révolutionnaire qui se joue au quartier latin. D'un côté Simon Leys décrit un Mao Machiavel, cynique, ivre de pouvoir, qui plonge le pays dans un chaos sanglant. D'un autre côté, en Occident, de jeunes gauchistes et intellectuels brillants aveuglés par la propagande rêvent d'un Orient rouge parfait, d'une révolution pure. Cette profonde incompréhension est illustrée par une archive de Philippe Sollers récitant avec délectation un petit poème de Mao, le louant comme l'un des éminents penseurs du XXe siècle. L'auteur « Des Habits Neufs du président Mao » montre, preuve à l'appui, que le maoïsme n'a rien à envier au fascisme. « Simon Leys, l'homme qui a déshabillé Mao » exhume les rares entretiens et films mettant en scène Simon Leys. On y redécouvre notamment le mythique passage à Apostrophes en 1983 qui a révélé cet écrivain belge exceptionnel, ce « decent man » selon la formule d'Orwell que Leys aimait tant. Son sens de la nuance, de la mesure raisonne plus que jamais aujourd'hui. Avec la contribution de René Viénet ami et éditeur de Leys, Amélie Nothomb, Franz Olivier Giesbert, Pierre Haski, Nicolas Idier et Chloé Froissart, spécialistes de la Chine et Chen Yan, historien.

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